10h : Iris descend de son appartement, situé rive gauche près du magasin Le Bon Marché, pour prendre un café au bistrot du coin. « C’est ma seule routine, » explique t-elle. « Mon atelier est ma base, mais je peux dessiner dehors, réfléchir au café ou décider de ne pas travailler du tout! » Parfois, elle s’attarde à regarder les gens, ou en profite pour lire un livre, ses deux sources d’inspiration principales.
13h : Après le déjeuner, qu’elle aime prendre avec des amis avec qui « discuter pendant des heures », Iris se remet au travail. « Je dessine et j’aime l’art depuis toujours, » raconte t-elle. Les journées de l’artiste sont très variées : en une après-midi, Iris peut tout aussi bien dessiner, écrire un livre pour enfants, assurer la vente de son travail via sa galerie en ligne lancée il y a deux mois, ou gérer des collaborations avec des marques (Iris a notamment dessiné pour Hermès ou Bonpoint). En ce moment, l’artiste travaille à sa prochaine exposition à la librairie-galerie 0fr : « C’est un travail solitaire, mais j’ai la chance de rencontrer tout le temps de nouvelles personnes au gré de mes projets. »
15h : Iris fait un petit tour chez Sennelier, fournisseur de matériel d’art, pour acheter du matériel de dessin. Si elle avoue trouver ses fournitures de travail un peu partout, c’est là qu’elle trouve le feutre japonais spécifique qu’elle utilise pour certaines de ses réalisations. « Niveau matériel, je suis très hétéroclite. Je peux tout autant aller chez un professionnel comme Sennelier, et trouver le papier de mes rêves chez IKEA au rayon enfant! » Interrogée sur le moment préféré dans son travail, Iris pointe cet état particulier où le dessin lui vient avec facilité: « C’est un peu comme un coureur qui a passé le cap difficile de la première demi-heure et qui a la sentiment qu’il pourrait encore courir des heures, » raconte t-elle.
17h30 : En route pour un déplacement, Iris en profite pour aller voir une exposition dans le quartier. « Je n’ai pas vraiment de temps libre, ou alors toute ma vie est un vaste temps libre, » estime t-elle. « Je ne ressens pas la séparation entre travail et loisir ». Comme dit le dicton, trouve un travail que tu aimes et tu ne travailleras pas un jour de ta vie. Parfois, l’artiste est amenée à réaliser des projets à l’étranger, comme ce workshop à New York l’année dernière, ou sa résidence à la Villa Kujoyama, prestigieux lieu artistique à Kyoto, l’année précédente. La journée terminée, Iris rentre chez elle… qui change au fil des années! « Je suis née à Paris et j’ai vécu dans presque tous les quartiers, je connais cette ville comme ma poche. J’adore déménager et m’installer dans un nouveau coin. Je suis une sorte de nomade des temps modernes! »