A day in the life of… Marion et Pauline, fondatrices d’Herbarium

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INCREDIBLE ART

A day in the life of… Marion et Pauline, fondatrices d’Herbarium

L’une est à Paris, l’autre est à Londres, toutes deux ont la passion des herbiers anciens et des plantes rares. Un beau jour, Marion et Pauline Ruilhat plaquent leurs carrières respectives – Marion dans la finance, Pauline dans la mode – pour lancer Herbarium, petite pépite botanique qui se propose de dénicher et encadrer de belles plantes trouvées un peu partout à travers le monde. Épurées et élégantes, les créations des deux sœurs s’inscrivent parfaitement dans la tendance actuelle du chic naturel, rassemblées autour de thèmes à la symbolique séduisante tels que « fortune et protection » ou « pureté et innocence ». Ces Parisiennes d’adoption, arrivées dans la capitale à dix-huit ans ans après avoir vécu au Danemark et en Belgique, ont su capter l’intérêt de consommateurs en manque de naturel, célébrant la beauté de l’artisanat tout en donnant aux plus belles plantes l’écrin qu’elles méritent. Plongée dans leur quotidien, entre Paris et Londres !

10h : A Paris comme à Londres, les deux sœurs sont fans de café – la journée commence obligatoirement avec une ou deux tasses fumantes pour bien démarrer. A Londres, Marion, 29 ans, les boit à Notting Hill, joli quartier de l’Ouest dans lequel elle s’est installée en 2012. Après plusieurs années dans la finance, l’envie d’entreprendre se fait sentir… En décorant son appartement, elle a soudainement envie de jolis herbiers, une passion d’enfance – la maman des deux sœurs en chine depuis de longues années. Comme Marion peine à en trouver, elle se décide à en fabriquer elle-même. Un weekend, alors que sa soeur Pauline, 27 ans,  lui rend visite, l’idée prend forme : « On s’est retrouvées toute les deux à parler d’herbiers et de botanique et on s’est emballées sur l’idée, c’est parti comme ça, » se souvient-elle. « On était tellement excitées qu’on a annulé tous nos plans du weekend ! » sourit Marion. « On a passé deux jours à plancher sur l’idée. C’était le printemps et toute la végétation de Notting Hill était au pic de floraison, comme si même la nature autour de nous nous disait de foncer ! »

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11h30 : Le duo part à la recherche des plantes qu’elles vont immortaliser dans leurs herbiers. « Au début c’était très artisanal, nous partions en escapade avec notre sécateur un peu partout dès que nous pouvions ! » racontent Marion et Pauline. « Mais on s’est vite rendu compte qu’on ne pourrait pas avoir suffisamment de plantes pour répondre à la demande en allant les chercher nous mêmes… » Aujourd’hui, elles rendent visite à leurs fournisseurs, chez qui elles sélectionnent des plantes fraîches, et concentrent leurs efforts sur la composition : « L’idée d’Herbarium est de dépoussiérer et de rajeunir les herbiers. On veut un résultat très graphique : on a fait beaucoup de tests avant d’établir notre première collection. On fonctionne au départ au coup de cœur, et ensuite on fait de nombreux essais avant de trouver une composition que l’on trouve moderne. »

En plus des critères esthétiques, les plantes sont également choisies pour leur symbolique : Marion et Pauline se sont longuement renseignées sur le langage des fleurs pour les rassembler suivant leur signification. « Fortune et protection », « Amour infini », « Pureté et innocence »… « C’est cette poésie du langage des plantes qu’on a voulu mettre en avant, » expliquent-elles. « Au delà du visuel, on veut que notre herbier parle à chacun et soit adopté dans un intérieur presque comme un porte bonheur. »

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14h : L’heure du pressage ! Les deux sœurs rassemblent les plantes fraiches, les mettent sous presse, puis les laissent 2 à 8 semaines en fonction des espèces. Une fois que la plante s’est dégorgée de son eau, elles la récupèrent pour la coller sur le papier. En période de production, le collage des plantes est effectué le matin et en début d’après-midi pour avoir une bonne lumière durant ce travail minutieux. « La technique de montage diffère d’un modèle à l’autre, » explique Marion. « On utilise différentes colles, tout est fait à la main, il faut être patiente et minutieuse. Pour certains modèles l’utilisation de pinces métalliques est indispensable. »

16h30 : Si les sœurs sont ensemble, Marion leur prépare un milkshake à la banane pour un petit boost d’énergie. « Quand on a plus de temps le milkshake se transforme en jus de fruits en terrasse avec des amies ! » précise t-elle. Elles profitent de leur emploi du temps flexible pour aller chercher l’inspiration, dans des galeries d’art ou des expositions. « C’est essentiel pour s’aérer l’esprit, » estime Pauline. Cette diplômée de la Chambre syndicale de la couture parisienne, qui a passé quatre ans au studio de Guillaume Henry époque Carven, n’a pas totalement délaissé son passé dans la mode : elle profite de son récent déménagement dans le Haut Marais pour faire un peu de shopping ! « Je recommande l’inévitable boutique Tom Greyhound de la rue Saintonge pour y voir des pièces de jeunes créateurs d’aujourd’hui et de demain, ou encore le concept-store Empreintes pour y voir de belles pièces autour de l’artisanat. »

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18h : Après avoir collé des dizaines de plantes, la journée de travail se termine pour Marion et Pauline. A Londres, Marion dîne souvent chez Cocotte, une rôtisserie de poulet à Westbourne Grove : « C’est délicieux, les accompagnements sont à tomber et le cadre est beau et sympa. C’est l’adresse parfaite pour un dîner entre amis. » A Paris, Pauline aime prendre un verre dans les nombreux boutique hôtels de la capitale, comme l’Hôtel Edgar ou l’Hôtel Providence. Si elles sont ensemble, les deux sœurs débriefent sur l’évolution d’Herbarium, en boom depuis son lancement en décembre 2016 : « Il y a un engouement incroyable en ce moment pour le végétal, » estiment-elles. « Nous pensons que cet intérêt général est dû à une envie de retour à la simplicité, de se reconnecter avec des choses réelles, simples et bienfaisantes. » Marion et Pauline voient ce nouvel intérêt comme une prise de conscience d’un besoin de consommer de façon respectueuse. « Moins mais mieux, en comprenant d’où et comment sont fait les produits. »

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