Douleur, extase, amour et drame – toutes les émotions débridées qui entrent en jeu quand deux personnes nouent une relation ultra forte sont explorées dans le corps de travail de la photographe américaine Nan Goldin. Nommée d’après une chanson de l’Opéra de Quat’Sous de Brecht, la nouvelle exposition de la photographe au MOMA « The Ballad of Sexual Dependency » (la ballade de la dépendance sexuelle, en VF) présente quasi 700 portraits en format 35mm, pris entre la fin des années 1970s et plus, au cours des séjours de l’artiste à Boston, New York ou Berlin. On aime l’intimité qui émane de ces clichés, qui mettent souvent en scène l’artiste elle-même, et les émotions crues qui s’en dégagent, particulièrement touchantes pour ceux d’entre nous qui ont déjà vécu des histoires passionnées, parfois désespérées. “The Ballad of Sexual Dependency est le journal intime que je laisse les gens lire, » écrit Goldin. “Le journal est une forme de contrôle sur ma vie. Il me permet de pouvoir immortaliser chaque détail de façon obsessive. Il me permet de me souvenir.”