Quel a été le point de départ de Breakfast Club?
J’ai travaillé plus de sept ans dans un label français de musique électronique, Ed Banger Records. Ça été une expérience très enrichissante, j’ai rencontré plein de gens incroyables avec de fortes personnalités, qui m’ont ouvert l’esprit, sensibilisée à leurs projets, embarquée dedans, m’ont fait confiance pour les driver… Mais je crois que j’avais envie de créer quelque chose par moi même, être pilote de mon propre projet, en être à l’initiative, et le développer avec mes idées. Alors quand je suis partie pour me lancer en freelance, j’ai gardé ça dans un coin de ma tête. Ça a mûri, ça a pris du temps, mais Breakfast Club Paris a vu le jour il y a presque deux mois et je suis très heureuse!
D’où vient le nom?
C’est une référence évidente au film culte des années 80 portant le même nom, The Breakfast Club (1985), un classique de ma génération! La direction artistique est géniale, la musique, les personnages… et puis il y a notamment une scène assez rigolote avec une culotte (où le personnage de Judd Nelson mate la petite culotte de Molly Ringwald sous son bureau). C’est parti de là donc, avec un parallèle plus littéral : j’ai imaginé mes culottes comme la tenue idéale pour le petit déjeuner. En semaine, en sortant de la douche, on l’enfile, on prend son café les jambes à l’air et on attend le dernier moment pour mettre le reste de sa tenue. Le week-end, c’est LA culotte pour traîner au lit. Elle est super confortable car 100% coton, et sexy, avec un design aux lignes magiques qui colle à tous les formes de booty!
Tes culottes sont en coton 100% bio. Penses-tu que beaucoup de gens aient le réflexe bio pour leurs vêtements?
Non je ne pense pas, c’est compliqué le bio… On ne peut pas en produire beaucoup donc ça ne fonctionnerait pas avec la fast fashion, et sur des grosses pièces, ça reviendrait trop cher. Mais nous sommes de plus en plus informés sur l’origine de tout, y compris sur la fabrication de nos vêtements. Ça sensibilise les gens, qui changent progressivement leurs habitudes de consommation. Sur un sous-vêtement, ça fonctionne bien, ça reste un petit bout de tissu! Et puis la culotte reste la pièce la plus proche de notre intimité, on a envie d’en prendre soin. Le coton est une valeur sûre, c’est doux, c’est naturel, et s’il est bio, il a poussé sans pesticide et a été récolté de façon éthiqu Je crois que quand on achète une culotte Breakfast Club, c’est à toutes ces valeurs qu’on adhère.
Au coeur de ton projet, il y a une réelle réflexion autour du corps féminin et de sa libération. Un sujet qui te tient à coeur?
Bien sûr ! J’aime l’idée que ma petite culotte rende les femmes qui la portent bien dans leur peau. Que ce soit face à elle-même, face à leur mari, leur femme, leur coup d’un soir, c’est dingue qu’un si petit bout de tissu puisse à ce point donner confiance en soi ! Chez Breakfast Club Paris, l’empowerment vient par le dessous. Et je dois dire que j’ai un fascination pour les années 70 : son esthétique bien sûr, avec ses icônes comme Bowie, Birkin ou Françoise Hardy, mais aussi l’état d’esprit hippy de l’époque, qu’on retrouve aujourd’hui avec les mouvements #nobra ou #freethenipple. C’est un peu tout ça que je mets dans l’ADN de ma marque.
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Tu as été dans la musique, la production, l’événementiel… et maintenant la culotte! Un nouveau tournant?
Je vis l’expérience Breakfast Club comme l’ajout d’une nouvelle corde à mon arc. C’est mon bébé, et j’en suis très contente, mais je ne me mets pas la pression pour devenir une multinationale avec des boutiques à NYC ou Shanghai. J’aime l’idée d’y aller à mon rythme. Être une petite griffe française me va très bien pour le moment. Je ne sais pas s’il s’agit d’un nouveau tournant, mais maintenant que c’est lancé, je suis responsable de l’avenir de ma marque! Je me challenge quotidiennement pour la faire vivre, avec les moyens d’une jeune entrepreneuse indépendante… A mon tour, j’embarque des gens dans mon projet, je pense à tous ces artistes qui m’offrent leur vision de ma petite culotte en m’envoyant régulièrement des illustrations pour mon DEWSPAPER : Jean André, Delphine de Été 1981, ou encore SO-ME, qui m’a fait mon super logo dont je suis super fière. Et puis, je peux rajouter une belle ligne sur mon CV ! Je sais monter une marque, la développer en terme de production, de communication, de distribution, c’est quand même super cool!
