Tous les regards étaient tournés vers le Festival d’Hyères ce weekend – mais si la plupart se focalisaient sur les créateurs qui on gagné la compétition de mode, notre attention s’est portée sur une esthétique un peu différente. Hyères est aussi le lieu d’un concours photo, et a délivré le Prix du Public de la Ville à la photographe française Anaïs Boileau pour sa série Martin Parr-esque « Plein Soleil ».
Fraichement diplômée de l’ECAL, l’école d’art suisse de renom, Anaïs a voyagé jusqu’à la côte méditerranéenne, en France et en Espagne, pour immortaliser la grâce paisible de femmes lézardant au soleil sur fond de villas colorées. « Ce sont toutes des femmes de mon entourage, nous dit Anaïs. « Ma mère et ses copines, les grands mères de copains… qui m’ont laissé m’introduire dans leurs rituels. Qu’est ce qu’on a ri en faisant ces photos! » On adore le mélange de corps semi-nus et d’architecture pastel, ainsi que la sensation globale d’un étouffant été latin, sous un soleil de plomb. Cette communauté matriarcale se nourrissant de soleil est représentative d’une oisiveté que l’on retrouve dans le Sud, » raconte la photographe, « et manifeste un certain désir d’exotisme ». Sentiment partagé.