Salut Maxine! On adore ta voix et tes chansons! Ça fait quoi de finir ton nouvel EP, et qu’est ce que tu attends le plus de sa sortie?
Je suis contente de me dire que les gens vont entendre un côté de moi qu’ils n’ont jamais vraiment entendu avant. J’ai bossé sur ces chansons il y a un bout de temps, et je suis contente qu’elles sortent enfin. Ce EP me pousse à me remettre à créer.
Comment s’est passée la conception du EP ?
Le processus était assez dingue. Chaque chanson date d’il y a un bout temps (il y a des mois, ou même des années) mais d’une certaine façon elles marchent toutes ensemble comme si je les avais toutes créées le même jour. J’entends leur construction au fond de moi, je m’entends essayer de sortir de situations folles et écrire mon futur. Elles me parlent encore, mais d’une façon différente. Ces chansons ne concernent pas qu’une situation spécifique, elles peuvent être en rapport avec plein d’autres. C’est une question de perspective.
Tu viens de tourner ton dernier clip. Peux-tu nous raconter l’expérience ? Tu as d’autres projets de clips à venir ?
J’ai tourné le clip d’une chanson que j’ai faite avec le producteur Bunx, appelée She Wrote Murda. C’est une version moderne et féminisée d’un classique du reggae. L’expérience était INCROYABLE. Tout le monde s’est donné à fond et m’a soutenu. On a fait la fête dans une bodega et ça m’a fait chaud au cœur de ressentir tant d’amour et de soutien de la part de mon entourage. Et bien sûr, je suis en train de faire encore plus de clips et de décider des dates où je les diffuserai.
Tu viens tout juste d’arriver à Los Angeles ! Comment s’est passée la transition avec New York ?
Les deux premiers mois étaient MEGA durs ! Je me suis embrouillée avec des filles que je ne connaissais même pas, embrouillée avec mon ex, j’ai eu cinq flics qui ont débarqué chez moi avec des flingues… tout ça durant les deux premières semaines de ma vie à L.A. ! Mais j’ai des amis ici qui viennent de New York – du Bronx, plus précisément – et ils m’ont aidé à m’intégrer ici, à me sentir plus chez moi. Je me suis rendue compte que je suis venue pour une raison : travailler, et non pas faire la fête ou des bêtises. Alors je m’enferme chez moi et j’écris. La plupart du temps ça me rend folle, et je dois aller cramer dehors au soleil pour compenser mon manque de vitamine D. Mais quand un mois plus tard je constate le résultat, je me dis que ça valait largement le coup.
Quand est-ce que tu as commencé à écrire tes propres chansons ?
J’ai toujours écrit. Quand j’étais plus jeune, je prenais des chansons que j’adorais, je gardais la mélodie mais je réécrivais les paroles à ma sauce. En grandissant, j’ai commencé à créer mes propres sons et mes propres beats avec mes amis. On passait nos étés dans ma chambre à faire des vidéos, de la musique et écrire des scénarios. Il nous fallait un été pour boucler une chanson quand nous étions plus jeunes. C’est fou de se dire que maintenant j’ai assez de ressources et d’expérience pour concevoir une démo en un jour.
Quelles sont tes influences majeures ?
Ma famille, mes parents, mes amis, mon entourage, mes expériences, mes émotions, mes relations… Ça peut sonner un peu bateau, mais j’aime beaucoup écouter mes chansons et d’une certaine façon essayer de faire mieux. J’ai l’impression que j’ai tellement de choses au fond de moi que je ne peux pas me cantonner à un genre particulier, comme si j’avais des troubles de l’attention mais avec des chansons.
Quelle est ta préférée parmi les chansons que tu as écrites ?
Cette question est trop difficile ! Mais ma chanson Easily est ma préférée jusqu’ici. Elle parle de ne jamais abandonner ce pour quoi vous vous battez toute votre vie. Ça m’est souvent arrivé que les gens essayent de m’empêcher d’être qui je suis parce que ce n’était pas mainstream, que ça ne passerait pas à la radio ou que ce n’était peut-être pas assez « cool ». Ça m’affectait vraiment, ça me faisait vraiment du mal, je me sentais comme si j’étais dénuée de talent ou que mon niveau n’était pas assez bon. Mais après ça je faisais une chanson, et je me rendais compte – je suis putain de douée !! Et mon blues se dissipait.
Est-ce qu’il y a un type de personnage que tu imites lorsque tu es sur scène ?
J’essaie autant que je peux d’établir une connexion avec mon public. Je veux juste être quelqu’un qui pourrait être ta pote. Parfois je suis tellement stressée que je ne peux pas contrôler ce que je fais. Mon corps et ma bouche font ce qu’ils veulent.
J’adore quand tu racontes comment tu t’habilles et te prépares dans tes posts Instagram, utilisant parfois du rouge à lèvres en fard à paupières. Quelles sont les pièces que tu préfères porter sur scène ?
Honnêtement je n’y connais pas grand chose en termes de mode ou même de maquillage. Je me débrouille juste avec ce que j’ai dans ma garde-robe, ou je me tourne vers des amis pour qu’ils me prêtent des trucs. Je ne suis pas vraiment difficile, il suffit juste que ce soit confortable. J’adore m’habiller de façon assez confort, que ma tenue me permette de bouger en toute liberté. J’ai fait beaucoup de fashion faux-pas sur scène, où je ne pouvais pas bouger comme je voulais à cause de ce que je portais. J’ai appris la leçon !