Instagram est vraiment un super terrain d’investigation pour dénicher des artistes et projets inspirants comme celui de @Mystendhalsyndrome. Quand la mode et l’art fusionnent avec goût et érudition, pour créer des collages sublimes, élégants mettant en scène des personnages de tableaux anciens portant les vêtements les plus trendy du moment.
Mais qui se cache derrière cette page ? On a rencontré Antonio Patruno Randolfi, l’homme derrière Mystendhalsyndrome.
1/ Vous pouvez nous en dire plus sur la personne derrière ce projet ?
Cette première question me fait rire, elle est adressée habituellement à des VIP, et je ne voudrais décevoir personne en répondant que derrière ce projet il y a juste un designer, qui s’appelle Antonio…
2/ D’où cette idée est-elle venue ?
L’idée de ces collages est arrivée par hasard. j’ai toujours été passionné par la peinture ancienne, les portraits historiques, et par mon travail de designer de mode. Du coup, j’ai croisé mes deux passions. Je me demandais toujours comment ces personnages seraient habillés avec des vêtements contemporains… C’était suffisant pour que je me lance… Et hop, voilà mes collages sont nés.
3/ Tu peux nous en dire plus sur le processus ? Tu commences par la tableau ou par le vêtement ?
Je commence toujours par le tableau. Je regarde le personnage pendant plusieurs jours et je m’interroge, j’imagine ses pensées. Je me demande quelle serait sa garde-robe idéale, et à partir de là je me penche sur le stylisme…
4/ Ton travail a connu pas mal de succès, apparu dans quelques publications : Vogue Italie, Glamour Espagne, Apart, et quelques autres. As-tu d’autres projets qui arrivent ou des souhaits pour le futur ?
Ces parutions m’ont pas mal boosté, donné l’envie de continuer. Ce que je désire ? Créer des collages exclusifs pour une belle marque. Ca a presque failli arriver… La prochaine fois sera la bonne.
5/ Quelle est la limite entre un projet de mode et une œuvre artistique ? Comment tu classifierais tes créations ?
Je ne pense pas être un artiste, même si j’utilise l’art comme matériel. Mais je pense très sincèrement qu’une pièce de mode peut être très proche d’une œuvre d’art. Je définirais mes créations comme des portraits nostalgiques contemporains.
Interview par Maela Leporati.