Sur quelles inspirations clés est basée l’esthétique de ta marque?

Mon travail est toujours hautement personnel, et s’organise généralement autour d’un endroit que j’ai visité et des choses que j’y ai vues. J’ai fait une collection Las Vegas, une collection Miami, et maintenant une sur Lisbonne. L’art et le graphisme sont également très importants pour moi, car ce sont les points de départ de mes illustrations et broderies.

Que penses-tu de la scène mode londonienne?

Je pense que c’est le meilleur endroit pour les jeunes créateurs. Le British Fashion Council et l’industrie mode londonienne m’ont donné, moi qui débarque d’Estonie, une plate-forme où être créative, et m’ont vraiment soutenue au-delà de mes espérances. 

Tes créations sont hautement ornementées et doivent te demander beaucoup de travail. Te considères-tu au croisement entre prêt-à-porter et couture?

Oui, absolument. Surtout parce que j’ai été formée chez Alexander McQueen, Mary Katrantzou, Balmain. Après avoir travaillé avec des vêtements et techniques si incroyables, je ne pouvais pas vraiment faire autrement. Donc on pourrait peut-être appeler ça… de la couture moderne?

Peux-tu me raconter ton expérience chez Balmain et les apports techniques que tu en as tiré?

C’est là-bas que j’ai appris à peu près tout ce que je sais de la broderie. C’est aussi la première fois que j’ai vu que la mode et la création peuvent être vraiment fun. Mon travail perso s’est vraiment affirmé durant le temps que j’y ai passé, parce que c’est ce vers quoi on vous poussait. 

Qu’espères-tu pour la suite de ta carrière?

J’espère juste pouvoir continuer à faire ce que je fais – être créative et proposer des nouvelles collections chaque saison. Un de mes buts majeurs, que je pensais atteindre des années plus tard, était de voir mon nom inscrit au calendrier officiel des défilés londoniens, et c’est ce qui va se passer en février prochain – alors maintenant, il me faut autre chose pour me projeter!