Comment avez-vous trouvé le nom de la marque, Heart Heart Heart ?
Ca m’est venu du logo (d’habitude c’est l’ordre inverse!). C’est un nom étrange mais j’ai bien le fait que cela sonne comme un battement et qu’il y ait des mots qui y soient cachés, comme « earth » et « art ». J’adore aussi le mot « heart » [cœur] pour son aspect et sa signification. Je pensais aussi à l’expression « heart of hearts » (au plus profond de mon cœur). Quand j’ai commencé la marque, il s’agissait vraiment de trouver ce que je voulais vraiment faire.
Pourquoi choisir de dessiner des foulards ?
J’en ai toujours porté, que ce soit autour du poignet ou dans les cheveux. Et je pensais que c’était la seule pièce à propos de laquelle j’avais quelque chose à dire. Je me suis dit que je pouvais apporter quelque chose de nouveau. Ce n’est pas quelque chose que l’on peut dire facilement. Une fois que je suis arrivée à Paris, je me suis focalisée sur le textile, les imprimés et les broderies, alors après un moment c’est devenu naturel.
Qu’est ce qui a inspiré cette dernière collection ?
Je voulais raconter une histoire autour du travail et de la compétition. La première idée était de faire venir des éléments du monde masculin, les nombres, les motos, les circuits électroniques, et les transformer en ornements. J’ai pensé certains styles comme s’ils sortaient de l’univers du bureau, donc les plantes que vous voyez sont des plantes d’intérieur. J’adore jouer avec l’absurde, alors les choses sont parties d elà. Vous pouvez voir de petites fourmis qui portent des nombres au lieu de feuilles, une métaphore du travail. Les léopards tâchés de chiffres pourraient être des traders.
Foulards en soie imprimée, Heart Heart Heart
Trois façons de porter vos créations ?
J’adore porter les petits foulards autour du poignet, comme des bracelets. Les grands en soie, j’aime bien les porter longs, qui pendent comme une étole. J’ai aussi commencé à les porter comme bandoulière de sacs, c’est une façon simple de rendre une pièce plus fun.
Au niveau personnel, comment vos racines brésiliennes ont-elles influencé votre rapport à la mode ?
Nous avons une approche très légère de la mode. Nous n’avons pas beaucoup d’histoire ou de tradition, alors pour nous il est vraiment question d’expérimenter et de voir ce qui fonctionne, il n’y a pas beaucoup de règles. C’est quelque chose que j’aime bien, et je pense que c’est quelque chose qui peut nous démarquer d’une bonne façon, c’est une forme de liberté.
Vous faisiez partie du (super!) groupe de musique CSS. La musique a t-elle encore une place importante dans votre vie ?
Oui, merci ! C’était vraiment une expérience géniale ! Je ne joue plus vraiment, j’aimerais vraiment avoir plus de temps. J’ai rencontré beaucoup de personnes super à l’époque et gardé beaucoup d’amis, alors de façon indirecte la musique est toujours une grande partie de ma vie. C’est le même cerveau qui a fait partie de CSS qui créé maintenant des foulards, donc le raisonnement est toujours similaire, même indirectement !
