Des lunettes qui font mouche, ASAI
Membre du collectif londonien Fashion East, petit groupe éclectique de designers fraîchement diplômés de l’école de mode Central Saint Martins, Asai a présenté sa collection Femme ce dimanche. Ce n’est toutefois pas au sein de ses expérimentations textiles que l’on a déniché notre pépite mais dans ses accessoires : des lunettes XXXXL, qui couvrent de leurs verres colorés presque tout le visage du front jusqu’au milieu de la joue. De quoi faire mouche.
Fantômes victoriens et tulle noir, ERDEM MORALIOGLU
Etonnants, les mannequins d’Erdem Moralioglu ont avancé sur le catwalk pour la plupart enrubannés dans des voiles noirs légers, aux airs de tenues de deuil victioriennes. Gothiques ou romantiques, ces coiffes ? Rien de tout cela : ces tenues victoriennes sont la revisite du dressing de Fanny et Stella, deux femmes transgenres de l’époque victorienne qui vivaient non loin de la nouvelle demeure du créateur. Arrêtées puis relâchées, ces “cross-dressers”, en VO, ont touché Moralioglu qui a voulu leur rendre hommage.
Splash 90s, ASHLEY WILLIAMS
Dauphins, figurines Trolls et tenues punkish : Ashley Williams, avec sa dose de provoc’ toute britannique habituelle, fait la part belle aux 90s dans sa collection Printemps-Eté 2019. Dans la liste des accessoires à ne pas louper de la saison, les très originales lunettes de soleil de la créatrice, attachées par des élastiques façon masque de snowboard. Avantage : de la plage à l’océan, plus besoin de s’inquiéter de perdre ses lunettes, puisqu’elles sont aussi faites pour la piscine !
Noir c’est noir, RICHARD QUINN
Dans la série “les mannequins doivent savoir marcher les yeux fermés”, on demande le dernier défilé de Richard Quinn : du décor très sombre, apparaissent des femmes sans visages, en combi de velours noir intégrales. Références à une de ses collections de fin d’année universitaire, ces visages sans couleur ni traits qui ont ouvert le runway chez Quinn donnent surtout à réfléchir à l’ère de l’avènement de la diversité dans la mode. Alors, postulat esthétique ou manifeste idéologique ?
Déviation mode, RYAN LO
En sortie de défilé, Ryan Lo l’a avoué : “Finalement, le but c’est toujours de mettre le grappin sur un mec. C’est un peu déprimant et vieillot mais la femme Ryan Lo, c’est Carrie Bradshaw.” En effet, niveau excentricités vestimentaires, le personnage de Sex in the City n’était pas en reste et ici, le designer se montre tout aussi audacieux. La ballade amoureuse et séductrice du podium Ryan Lo se composait de chapeaux pour le moins originaux, en forme de cône de signalisation. Ainsi, sans aucun doute, à défaut de “mettre le grappin sur un mec” la femme Ryan Lo fera (se re)tourner quelques têtes…